为什么“全球南方”值得尊敬?

来源:微信公众号“中国驻法国大使馆”

2023-08-21 16:30

近期,“全球南方”概念突然火爆,登上各大媒体头条。各种多边国际会议也频现“全球南方”身影。然而,“全球南方”并非新生事物,它就是过去人们熟知的“南方国家”“发展中国家”“七十七国集团”“不结盟运动”,只是换了个叫法,但本质没变,仍是一个具有非西方的共同属性、反干涉的共同诉求、谋发展的共同愿望的新兴市场国家和发展中国家集合体。

“全球南方”以公平正义为核心理念,致力于纠正西方霸权造成的历史不公。众所周知,西方如今的发达建立在对南方国家的长期殖民、掠夺和剥削基础上。虽然广大发展中国家早已实现民族独立,但形形色色的新殖民主义、霸权主义、西方中心主义仍在延续,企图将“全球南方”控制在世界政治经济体系的边缘、全球价值链的低端。世易时移,越来越多的南方国家日益认清西方维护霸权的本质,拒绝逆来顺受地继续遭受盘剥,变革西方主导的现行不公正不合理国际秩序的意愿愈发强烈。金砖国家、上合组织、“欧佩克+”等由“全球南方”主导的多边机制日益走近世界舞台中央,国际关系民主化、世界秩序多极化、去美元化、反绿色保护主义等思潮蔚然成风。

“全球南方”以独立自主为政治底色,其发展壮大的过程就是一部反西方干涉史。西方固守强权政治,以意识形态划线,惯用单边制裁、泛安全化、双重标准、胁迫外交等手段,合则拉、不合则打。“新门罗主义”“颜色革命”“阿拉伯之春”酿成无数人间悲剧,战争带来的混乱和灾难比比皆是。“全球南方”苦西方干涉久矣,对恃强凌弱的丛林法则坚决说“不”,努力构建相互尊重、公平正义、合作共赢的国际关系新范式。乌克兰危机爆发后,82个发展中国家不支持暂停俄罗斯在联合国人权理事会的会员资格,130多个国家不参与对俄金融制裁,“新不结盟运动”悄然兴起。拒绝做西方强加的“选择题”,正在成为“全球南方”反干涉的最新注脚。

“全球南方”以发展振兴为历史使命,是当今世界发展的中坚力量。据IMF最新预测,发展中国家2023年经济增速为3.9%,是发达国家的3倍。2023年,金砖国家对世界经济增长的贡献率超过G7,达到32.1%。预计到2030年新兴市场国家和发展中国家占全球GDP的比重将接近60%。不同于西方热衷的“画大饼”“提条件”,“全球南方”坚持把发展置于国际多边议程的中心,高举南南合作旗帜,积极参与塑造南北合作,凝聚全球发展共识,培育全球发展动能。南南贸易占世界贸易总额的比重超过四分之一,来自南方国家的外国直接投资流出量占全球总量的三分之一。

中国是“全球南方”的当然成员。它同广大亚非拉发展中国家在争取民族独立和人民解放的运动中携手同行,在反对外来干涉、谋求共同发展的时代洪流中相互支持。联合国开发计划署2004年发布的《打造全球南方》报告明确将中国列入“全球南方”阵营。作为最大的南方国家,中国以自身发展引领带动了“全球南方”群体性崛起:首提和平共处五项原则,为推动建立公正合理的新型国际关系作出历史性贡献;开辟中国式现代化新路,为其他发展中国家打破“现代化等于西方化”迷思、探索符合本国国情发展道路提供重要借鉴;提出全球发展倡议、全球安全倡议、全球文明倡议,推动构建人类命运共同体,引领全球治理新风;高质量共建“一带一路”,拉动近万亿美元投资,实施约3000个项目,为沿线国家创造42万个工作岗位,帮助4000万人摆脱贫困。

随着“全球南方”热度上升,一些西方媒体和政客正试图用“中国从发展中国家行列毕业”“西方、中俄、全球南方三足鼎立”“全球南方领导权之争”等奇谈怪论扰乱视听、篡改叙事,把“全球南方”当作地缘博弈的棋子,把中国从“全球南方”剥离出来,甚至与之对立起来。“全球南方”的定义不是由西方说了算,无论西方如何挑拨,中国始终是“全球南方”大家庭的一员;任凭西方如何拉拢,“全球南方”也不会站在“西方”一边。

Pourquoi le Sud global mérite-t-il le respect?

Récemment, le concept du Sud global suscite un grand tapage et fait la une de nombreux journaux. De diverses conférences internationales multilatérales ont aussi été marquées par une présence importante du Sud global. Cependant, le Sud global n’est pas une nouveauté, mais simplement une nouvelle façon d’appeler les « pays du Sud », les « pays en développement », le « Groupe des 77 », ou le « Mouvement des non-alignés » - autant de termes qui nous sont familiers. En effet, il s’agit toujours d’un ensemble de pays émergents et de pays en développement qui ont en commun d’être non-occidentaux, contre l’ingérence et pour le développement.

Le Sud global, ayant à cœur l’équité et la justice, œuvre à réparer les injustices historiques causées par l’hégémonie de l’Occident. Comme chacun le sait, l’Occident s’est développé sur la base de ses longues années de colonisation, de pillage et d’exploitation des pays du Sud. Bien que la majorité des pays en développement aient depuis longtemps accédé à l’indépendance, le néocolonialisme, l’hégémonisme et l’occident-centrisme perdurent sous toutes leurs formes, s’évertuant à maintenir le Sud global à la périphérie du système politique et économique mondial et à l’échelon inférieur de la chaîne de valeur mondiale. Au fil du temps, de plus en plus de pays du Sud ont pris conscience des visées hégémoniques de l’Occident. Ils refusent de continuer à se résigner à son exploitation, et éprouvent une volonté toujours plus forte de changer l’ordre international existant, dominé par l’Occident et accusant un déficit de justice et d’équité. Ainsi, des mécanismes multilatéraux dirigés par le Sud global, tels que les BRICS, l’OCS et l’« OPEP+ », montent de plus en plus vers le devant de la scène internationale. Des courants de pensée pour la démocratisation des relations internationales, la multipolarisation de l’ordre mondial, la dédollarisation et contre le protectionnisme vert gagnent en popularité.

Le Sud global, ayant l’indépendance et l’autonomie comme vision politique fondamentale, s’est développé sur fond de lutte contre l’ingérence occidentale. S’accrochant à la politique du plus fort et au clivage idéologique, l’Occident s’adonne aux sanctions unilatérales, au prétexte passe-partout de «sécurité », au « deux poids deux mesures » et à la diplomatie coercitive, amadouant les uns et réprimant les autres au gré de ses convenances. Résultat : la « nouvelle doctrine Monroe », les « révolutions de couleur » et le « printemps arabe » ont causé d’innombrables drames et des chaos de guerres. En ayant marre de l’ingérence occidentale, le Sud global se tourne résolument contre la loi de la jungle et œuvre à un nouveau modèle de relations internationales basé sur le respect mutuel, l’équité, la justice, et la coopération gagnant-gagnant. Après l’éclatement de la crise ukrainienne, 82 pays en développement n’ont pas soutenu la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, et plus de 130 pays ont refusé de participer aux sanctions financières contre la Russie : un « nouveau mouvement des non-alignés » s’affirme en douceur. Refuser de répondre aux « questions à choix unique » posées par l’Occident, voici la nouvelle expression de la lutte contre l’ingérence extérieure du Sud global.

Le Sud global, ayant pour mission historique le développement et le renouveau, constitue le pilier du développement dans le monde d’aujourd’hui. Selon les dernières prévisions du FMI, en 2023, la croissance économique des pays en développement serait de 3,9%, soit trois fois celui des pays développés, et la contribution des pays des BRICS à la croissance mondiale dépasserait celle du G7 pour atteindre 32,1 %. D’ici 2030, les pays émergents et les pays en développement devraient représenter près de 60 % du PIB mondial. Contrairement aux « chèques sans provision » et « conditions assorties » de l’Occident, le Sud global place toujours le développement au centre de l’agenda multilatéral international, porte haut levé l’étendard de la coopération Sud-Sud, promeut activement la coopération Nord-Sud, œuvre à un consensus mondial sur le développement et de nouveaux moteurs de développement. En effet, le commerce intra-Sud représente plus du quart du commerce mondial, et les sorties d’investissements directs étrangers du Sud représentent un tiers des flux mondiaux.

La Chine est un membre de droit du Sud global. Dans les mouvements pour l’indépendance nationale et l’émancipation du peuple, elle a avancé main dans la main avec les autres pays en développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Dans le courant historique contre l’ingérence étrangère et pour le développement commun, ils se soutiennent mutuellement. Dans le Forging a Global South publié en 2004 par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Chine est constitutive du Sud global. En tant que plus grand pays du Sud, la Chine a contribué à l’essor collectif du Sud global par son propre développement : auteur des cinq principes de la coexistence pacifique, elle apporte une contribution historique à l’avènement d’un nouveau type de relations internationales justes et rationnelles ; inventrice de la modernisation à la chinoise, elle devient une source d’inspiration aux autres pays en développement pour briser le mythe selon lequel « modernisation égale occidentalisation » et pour explorer une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales ; auteur de l’Initiative pour le développement mondial, de l’Initiative pour la sécurité mondiale et de l’Initiative pour la civilisation mondiale, elle défend la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité et la réforme de la gouvernance mondiale ; actrice d’une coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », elle a contribué aux investissements de près de 1 000 milliards de dollars, à la mise en œuvre d’environ 3 000 projets, à la création de 420 000 emplois, et à la sortie de la pauvreté de 40 millions de personnes dans les pays partenaires.

Alors que le Sud global fait couler de plus en plus d’encre, certains médias et politiciens occidentaux tentent de semer la confusion et de colporter de faux récits avec des allégations aussi absurdes que «le retrait de la Chine de la liste des pays en développement », « la tripolarité du monde entre l’Occident, l’axe Chine-Russie et le Sud global », ou encore « la course au leadership au sein du Sud global ». De tels discours prennent le Sud global pour un pion dans le jeu géopolitique, et cherchent à écarter la Chine du Sud global, voire les monter l’une contre l’autre. Cependant, il n’appartient pas à l’Occident de définir le Sud global. Quelle que soit la dissension fomentée par l’Occident, la Chine sera toujours un membre de la famille du Sud global. Quoi que l’Occident fasse en flatterie, le Sud global ne se mettra jamais du côté de l’Occident.

责任编辑:林铃锦
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